A travers son deuxième album, chanté en swahili, Chebli, artiste comorien, ne fait que confirmer son talent. En effet, il véhicule avec maestria la quintessence d'une culture musicale métissée, propre à son île. L'influence africaine est très forte dans cet album qui offre quelques incursions dans la musique traditionnelle comorienne (le twarab). Mais Chebli revendique surtout le métissage qui constitue l'âme des Comores, et qui se traduit dans ses compositions par des emprunts aux différentes musiques africaines (rumba, soul…).

Dédié à son fils, cet album est la promesse de l'amour et de la protection qu'il lui porte. Chebli y aborde aussi le contexte politique aux Comores, les difficultés de l'exil et la nostalgie du pays d'origine, la vie dans l'île et les rapports entre les hommes.

En outre, quelques pointures ont participé à l'enregistrement de l'album comme Jacob Desvarieux, guitariste et chanteur du groupe antillais Kassav, Sam Mangwana, une des stars de la rumba congolaise et Guy N'Sangué, bassiste de Kassav, Manu Dibango et de Papa Wemba.

Accompagné d'excellents musiciens, Chebli se veut le porte-parole d'une culture musicale métissée et d'un pays chargé d'histoire.